Le Jargon de la voile
Les marins parlent une langue curieuse et incompréhensible non ? Ce vocabulaire n'aura presque plus de mystères pour vous grâce à ce contenu
Tribord : droite du bateau quand on regarde vers la proue (l’avant)
Bâbord : Gauche du bateau quand on regarde vers la proue (l’avant)
Bout : c’est le nom générique pour un cordage (se prononce boutte)
Aussière : C’est un cordage de grosse taille qui sert à amarrer le bateau au quai, au ponton ou au catway
Pare-battage : Grosse boule de plastique blanc qui se met sur les côtés du bateau (attaché dans les filières) et évite de cogner contre le quai, un autre bateau ou un quelconque obstacle. C’est comme une bouée qui amortit les chocs
Border : c’est tirer sur un bout pour tendre les voiles
Choquer : c’est larguer ou laisser filer du bout pour détendre ou larguer une voile
Gisement : C’est le relèvement de l’angle d’un point ou d’un autre bateau au compas de relèvement (boussole portative). Par exemple, on peut être amené à relever le gisement d’un bateau dont on souhaite étudier la trajectoire. Si le gisement est constant, alors il y a route de collision et il faut prévenir ce risque (dévier légèrement de sa route, prévenir à la VHF…). Le gisement d’un phare par exemple, permet de tracer une droite sur la carte sur laquelle nous sommes positionnés (trois relèvements sur trois objets ou amers distincts, permettent de tracer trois droites formant un triangle, dans lequel le bateau se trouvera)
Drisse : c’est un grand bout qui permet de hisser une voile vers le haut du mat
Ecoute : c’est un grand bout qui permet de régler les voiles de façon latérale (généralement provoquant un déplacement de l’extérieur vers l’intérieur du bateau ou l’inverse). Pour le Génois (voile d’avant) il y a une écoute tribord et une écoute bâbord. Dans un virement on largue l’une quand la voile faseille et on reprend l’autre pour border la voile sous l’autre amure. Pour la GV (grand voile) il n’y a généralement qu’une écoute placée au centre du cockpit et qui passe dans un palan (effet de levier)
Tribord amure : le vent vient de la droite du bateau (du coté tribord) quand on regarde la proue (l’avant)
Bâbord amure : le vent vient de la gauche du bateau quand on regarde l’avant du bateau (de bâbord)
Règle de priorité : un bateau tribord amure est prioritaire sur un bateau bâbord amure. Si les deux bateaux sont tribord amure, comme dans le cas d’un départ de course, c’est le bateau qui Loffe le plus qui est prioritaire
Loffer : se rapprocher du lit du vent (par exemple, quand le barreur annonce on lofe de 10 degrés, on sera amené à border les voiles c’est-à-dire à les tendre un peu plus et les rapprocher de l’axe du bateau)
Abattre : Action de s’éloigner du lit du vent. Dans ce cas on ouvre au fur et à mesure les voiles en choquant l’écoute de GV (grand-voile) et de Foc ou génois
Foc/génois/inter/ Tourmentin : Voiles d’avant dont le nom varie car il correspond à une taille. Le génois est la plus grosse voile, c’est ce que l’on aura sur enrouleur
GV=Grand-voile : Elle se règle via une seule écoute de grand-voile montée sur un palan situé en milieu de cockpit
Penons : Petits rubans situés sur le Génois et la GV permettant d’étudier l’écoulement de l’air (turbulent = mal réglé, le penon est en haut ou en bas) penon intérieur en haut ou en bas = on borde, penon extérieur en haut ou en bas = on choque. Il faut que les penons soient parallèles à l’intérieur comme à l’extérieur
Winch : Gros moulin à café qui permet à l’aide d’une manivelle de border les voiles et de les choquer. Attention au surpattage, penser à « remettre au clair » les écoutes après chaque manœuvre c’est-à-dire les organiser en tas bien pensé pour ne pas faire de nœud ni gêner une manœuvre.
Virer de bord : Passer le lit du vent par l’avant, généralement on passe du près serré d’un bord au près serré de l’autre bord
Empanner : Passer le lit du vent par l’arrière. Dangereux car la baume de GV traverse le cockpit de bord en bord avec une forte puissance qu’on ne ressent pas car on avance avec le vent (sensation de n’avoir pas de vent)
Hale bas : pièce hydraulique ou bout qui permet de tirer la baume ou le tangon du spi vers le bas. Pour la GV, le fait de tirer la baume vers le bas aplatit la voile et permet de remonter au plus près du vent (au près serré)
Balancine : Permet de tirer le tangon du spi vers le haut ou la baume de GV (on s’en sert à quai pour prendre l’apéro tranquille)
SPI : C’est une grosse voile d’avant en forme de demi ovale que l’on installe par vent de travers serré (au-dessus du travers) jusqu’au vent arrière. Il permet d’emmagasiner une grosse puissance mais n’est pas toujours aisé à régler. On met à cet effet un grosse barre appelée le tangon qui sert de point d’amure à l’un des points d’écoute du spi et il est relié à un point fixe sur le mat. On le règle en hauteur grâce à la balancine et on le rabaisse grâce au hale-bas (attention, le fait de relacher de l’un implique de reprendre de l’autre), le bout servant à régler ce point s’appelle le bras (on parle alors de brasser ou de débrasser avec l’écoute qui sert de bras). Généralement, quand on brasse on tire le tangon vers soi, c’est qu’on se rapproche du vent arrière. Quand on débrasse (on loffe donc) on reprend du hale-bas pour maintenir le tangon à peu près parallèle au bateau.
Piano : C’est un endroit généralement situé au dessus du cockpit ou se trouvent quelques bouts clefs pour les réglages, qui passent dans des taquets bloquants. Se trouvent généralement dedans des bouts que l’on ne règle qu’une fois, comme les drisses de GV ou de genois, mais aussi d’autres qu’il faut ajuster de temps en temps, comme les hale bas de GV, de Tangon, les balancines de GV et de Tangon et également les bosses de ris
Les bosses de RIS : Ce sont des bouts qui passent dans les taquets et dans des Ris (œillets) situés dans la GV (sur la chute). Cela permet de réduire la taille de la GV. Prendre un ris signifie que le vent monte, on borde donc le premier ris et on choque de la drisse de la drisse pour réduire la voile qui grâce aux bosses de ris va rester bordée.
Allures : indique la position du bateau par rapport au vent. On est au près serré quand on remonte le plus possible près du lit du vent (généralement 30-35 degrés), on passe ensuite au bon plein (40-45 °), au petit largue, vers les 70 – 80 °, au travers, vers les 80-100° (le vent nous arrive perpendiculairement par rapport à l’axe du bateau), le largue, de 100° à 130 °, le grand largue de 130 à 160° et le vent arrière, de 160 à 200 °
(difficile à appréhender car le vent ressenti est quasi nul on avance avec)